2.BOQP - territoriaux
OQP par secteur
Des objectifs communs et partagés
Les séances de travail en groupe ont permis d’aboutir à la formulation de quatre objectifs majeurs à l’échelle des Côtes de Moselle :
- L’objectif transition écologique : faire émerger un socle écologique solide, résilient, capable de s’adapter au changement climatique et d’en réduire les effets.
- L’objectif transition énergétique, vers un territoire à énergie positive : dessiner les paysages de cette transformation.
- L’objectif paysages vivants, connus et lisibles, pour des paysages compris, connus, reconnus, racontés, qui rassemblent, qui s’adaptent.
- L’objectif développement local : dessiner le cadre de vie et les paysages d’un territoire animé, inscrit dans une dynamique durable (économique, solidaire, sociale, culturelle…).
Vous trouverez ci-dessous une série de diagrammes détaillant chaque objectif, les intentions et les questions soulevées.
Des enjeux transversaux
Nous avons par la suite travaillé sur trois enjeux transversaux, toujours à l’échelle des Côtes :
- Contempler / être dans les espaces publics :
Jouir à s’en casser une côte - la relation au grand paysage.
Casser la croûte - les espaces publics et les sociabilités de proximité. - Se déplacer / s’orienter :
Y accéder coûte que côte - guidage et balisage.
Suer à grosse goutte - mobilités pour les modes doux. - Préserver / gérer (NB : ce point a été peu abordé en atelier, du fait des séances de travail à distance et toujours trop courtes ! Il sera approfondi au cours de la phase suivante) :
Imaginer qui broute et qui coupe - les dynamiques agricoles et la gestion des milieux.
À travers un exercice mené lors des ateliers du Groupe Plan Paysage, des lieux ou des éléments clés du territoire liés à ces enjeux ont été localisés sur une carte à l’échelle des Côtes (ci-dessous).
La consigne était la suivante : dans un monde sans pétrole, le rapport au territoire change. Cependant, à l’échelle du territoire des treize communes, on souhaite toujours contempler et jouir de l’espace public, préserver des lieux « pépites » connus ou encore des lieux avec un fort potentiel mais aussi se déplacer et s’orienter. Quels sont ces lieux auxquels on tient / ou ceux à considérer en urgence ?
Contempler / être dans les espaces publics, préserver des lieux « pépites » :
- À Sainte-Ruffine : la gloriette située au-dessus du marais du Grand Saulcy. Une ruine et un abri de jardin restaurés dernièrement par la mairie. Une vue sur la vallée de la Moselle à valoriser.
- Au Ban-Saint-Martin : la Moselle et sa véloroute. La tour Bismarck, un belvédère possible mais pour l’instant pas du tout mis en valeur.
- À Lessy : des actions seraient à mener sur le Mont-Saint-Quentin et la tour Bismarck pour rouvrir des espaces, profiter de vues sur la ville. Le Col de Lessy aussi serait à mettre en valeur.
- À Longeville-lès-Metz : le pont de Verdun offre une vision sur Longeville centre et le Mont Saint-Quentin depuis le pont. À noter également un très beau point de vue depuis le chemin des cents livres qui relie Scy-Chazelles et Longeville avec au premier plan des vignes et en arrière plan un panorama sur la vallée.
- À Scy-Chazelles : l’esplanade.
- À Rozérieulles : le plateau Fouillot sur les hauteurs avec une pelouse calcaire à la flore remarquable et un point de vue sur Metz, avec accès par la route ou par la forêt. C’est ici qu’est organisé le trophée des crapauds. Mais aussi le chemin de Mémoire, où la faune et la flore sont remarquables, bordé d’anciennes carrières d’exploitation de pierres de Jaumont.
- À Plappeville : une ouverture sur la vallée depuis le chemin des Lorrains avec un belvédère tout en haut. Les quatre tilleuls, lieu de légende lié à l’histoire de la sorcellerie près du Fort de Plappeville. De nombreux sentiers pédestres pour parcourir toute la commune à pied. Nécessité de rouvrir la vie depuis le Fort de Plappeville.
- À Saulny : depuis la pelouse calcaire derrière le village, un point de vue à 360° à mettre en valeur. Mais aussi de nombreux sentiers à remettre en valeur sur la commune.
- À Vaux : le projet de créer un belvédère au milieu des vignes.
À noter que les ouvrages de franchissement en général, particulièrement les ponts, sont des espaces publics qui ne sont pas forcement perçus en tant que tels, avec une ambiance souvent routière, mais ils offrent un grand recul et une perception large de l’espace : une vue en profondeur sur la Moselle, dégagée sur les Côtes et la ville. Ils constituent des opportunités qu’il faudrait pouvoir aménager en lieux de pause et d’observation.
Des lieux d’immersion remarquables ont par ailleurs été mentionnés :
- Le Hêtre des Batailles.
- Le fond des bruyères où a été créée une mare (pour la migration des crapauds) et où l’on trouve une résurgence de couches calcaires argileuses.
- Les quatre tilleuls à Plappeville.
- Le sentier chiroptère qui rejoint la source des Marivaux.
- Les sept tilleuls plantés suivant l’implantation des sept collines de Rome en l’honneur de la naissance de l’Aiglon.
- Des sites gérés et protégés par le CEN Lorraine sur ce territoire : la Vallée de la Mance à Ars-sur-Moselle, la Côte et la Taye aux vaches à Plappeville, la Côte de Saulny pour une immersion au cœur d’un noyaux de biodiversité.
Se déplacer / s’orienter :
- Une navette depuis Metz déposant des usager·es sur le site du Mont-Saint-Quentin afin d’éviter un stationnement compliqué et proposant des idées de balades.
- Une navette autonome et électrique entre Le-Ban-Saint-Martin et le col de Lessy.
- Une navette fluviale depuis Metz jusqu’au bas des Côtes.
- Le pont de Verdun à aménager pour qu’il soit praticable par les piétons, cycles etc.
- De Moulins-Saint-Pierre à Moulins-lès-Metz, il existe un projet de passerelle qui permettrait de traverser la Moselle, l’autoroute et le canal destiné à la pratique sportive et les loisirs, et à résoudre le problème actuel de manque de place des piétons.
- Améliorer la traversée entre Rozérieulles et Jussy au niveau de la D603, caractérisée aujourd’hui par un effet barrière et une traversée vraiment dangereuse. Repenser le rapport piétons / vélos / voitures. À noter qu’un passage existe plus bas mais qu’il est peu connu et assez éloigné.
- Le pont de chemin de fer au niveau de l’île des Jésuites : une voie désaffectée, pour le moment fermée mais un passage informel pour les habitant·es – un ouvrage existant à exploiter.
- Adapter aux modes doux la D603, une route actuellement dangereuse entre Rozérieulles et Moulin.
- La route d’Ars-sur-Moselle, également dangereuse et qui n’a jamais été sécurisée bien qu’utilisée par beaucoup de monde, notamment par des vélos.
- Sécuriser les déplacements à vélo sur la route de Plappeville et mettre en place des indications d’orientation pour les personnes qui ne sont pas du coin, une invitation à visiter le territoire des Côtes. Casser l’effet « tunnel » de la route.
- Même enjeu finalement pour la véloroute qui doit permettre aussi par des panneaux indicateurs de pénétrer dans les Côtes de Moselle.