Cartes construites à partir des données de la Métropole et de données récoltées par l’équipe

1.A.04
Les Côtes obscures et leurs forces : paysages nocturnes et trame noire

Un territoire qui a la cote : perceptions et représentations à tous les niveaux

Une impression des paysages de nuit

Nous avons une meilleure connaissance des paysages le jour que de nuit. Les paysages nocturnes sont l’ensemble de nos perceptions des paysages plongés dans l’ombre et le noir le soir venu.

Ils abritent une vie faunistique et floristique nocturne, majoritairement inconnue des habitant·e·s, rarement visible, souvent imaginée et rêvée.
Au sens de la Convention Européenne de Florence (2000), nous pouvons considérer le paysage nocturne comme la nuit telle que perçue par l’humain, à travers ses différentes représentations.
La présence des lumières en ville définit notre territoire de vie, arpenté, connu.
Les espaces laissés dans le noir, comme les forêts, les champs, les fonds de vallées, éloignés des lieux habités, restent des lieux peu appréhendés par nous, les êtres humains.
Nous avons pris l’habitude d’habiter les lieux sans prendre toujours la mesure des effets de notre présence, en termes de circulation, d’imperméabilisation des sols, de transformation des vocations des surfaces, mais aussi de bruit et de lumière.

NB : La carte ci-contre vous propose une interprétation d’une perception. Elle a été élaborée par l’équipe à partir des données SIG du bâti, des infrastructures routières et de la topographie.

Plongeons maintenant dans ces paysages de nuit !


Notre appréhension de la nuit

Le temps de l’incertitude

• La nuit, tous les chats sont gris

Notre construction culturelle de la notion de nature fait que l’on a parfois tendance à oublier les ambiances, les sons et les perceptions du dehors, en particulier la nuit.
Et il peut être répandu que la nuit est associée à un sentiment de peur : craintes de l’autre, peur de l’invisible, de l’inconnu…

Au début du XIXe siècle, l’éclairage public au gaz fait son apparition en Europe, ainsi que les premiers réverbères et en 1879, l’électricité révolutionne l’atmosphère nocturne, tant urbaine que domestique. Les artistes se sont emparés de cette nouvelle lueur artificielle, l’ont exaltée (« il faut détruire le clair de lune ! » lance le futuriste Marinetti). Au bout de quelques décennies, la perception de la nuit urbaine change. Cet éclairage nocturne a fini par révéler ce que le jour cache : les vices de l’Homme. La nuit est habitée de toute sorte de personnages hors-normes qui font des apparitions, entre inquiétante étrangeté, criminalité et fièvre des nuits cosmopolites, lors desquelles tout est possible.
Extrait du dossier de presse de l’exposition « Peindre la Nuit », Centre Pompidou Metz.

• Des paysages nocturnes mal connus

Il nous vient donc rarement à l’idée de quitter le confort douillet de nos domiciles pour aller à l’aventure dans ces paysages nocturnes, même ceux pourtant arpentés le jour régulièrement.
Et pourtant, le public est nombreux quand une lecture paysagère nocturne est organisée ! Ce fut le cas lors de celle organisée le 22 novembre 2019 à Saulny, avec l’aide de la Compagnie Astrotapir, dans le cadre du Plan Paysage. Une visite qui a pris des allures d’aventure nocturne, avec une centaine de personnes qui était au rendez-vous ! Et même si certain·e·s participant·e·s connaissaient les lieux, ils ou elles semblaient les (re)découvrir, entre plaisir et fous-rires…

Lecture paysagère le 22 novembre 2019 à Saulny, dans le cadre de Plan Paysage de Metz Métropole. (photographie : Républicain Lorrain)
Lecture paysagère le 22 novembre 2019 à Saulny, dans le cadre de Plan Paysage de Metz Métropole. (photographie : Républicain Lorrain)
Lecture paysagère le 22 novembre 2019 à Saulny, dans le cadre de Plan Paysage de Metz Métropole. (photographie : Républicain Lorrain)

Un public tout aussi nombreux est également présent pour certaines compétitions sportives nocturnes comme la mythique course de VTT du Trophée des crapauds sur la Côte de Rozérieulles.

La nuit, le temps des possibles

Le repos ou la fête !

C’est évidemment le temps dédié au repos, à la recherche de confort, du familier, de chaleur, du calme, du connu.
La nuit est également le temps de la fête ; le temps y semble suspendu. La cadence du quotidien diurne n’appartient qu’au jour.
C’est l’espace des possibles, le temps des rencontres, des débats, de la danse.

Nuit d’été, 1890, Winslow Homer. huile sur toile Paris, Musée d’Orsay© RMN - Grand Palais / Hervé Lewandowski


La nuit enveloppe et invite à la rêverie, à la prise de recul

Comme l’explique le géographe Bertrand Lévy dans son article Paysages urbains nocturnes et littéraires. Exemples pris à Tokyo et à Paris (2009) :

Le paysage nocturne favorise la vie intérieure, la vie intérieure favorise l’émergence d’un paysage ; la rêverie, la réflexion et la méditation nocturnes arrachent le promeneur aux contingences du jour, à une vision parfois banale du quotidien. La vision nocturne, qui est une vision floue sur le général mais précise sur le particulier, ouvre à des possibles, à une fantasmagorie, que n’autorise pas toujours la lumière crue du jour.

Morceaux choisis, en textes et en images :

La nuit n’est pas un objet devant moi, elle m’enveloppe, elle pénètre par tous mes sens, elle suffoque mes souvenirs, elle efface presque mon identité personnelle.
Phénoménologie de la perception, Maurice Merleau-Ponty. Extrait du dossier de presse de l’exposition « Peindre la Nuit », Centre Pompidou Metz.
Aux admirateurs de lune
les nuages parfois
offrent une pause
Bashô, 1644-1694
Tout cela n’était ni une ville, ni une église, ni une rivière, ni de la couleur, ni de la lumière, ni de l’ombre ; c’était de la rêverie.
Je suis resté longtemps immobile, me laissant doucement pénétrer par cet ensemble inexprimable, par la sérénité du ciel, par la mélancolie de l’heure. Je ne sais ce qui se passait dans mon esprit et je ne pourrais le dire, c’était un de ces moments ineffables où l’on sent en soi quelque chose qui s’endort et quelque chose qui s’éveille.
Extrait de En voyage. France et Belgique, Victor Hugo.
Paysage du soir avec deux hommes, Caspar David Friedrich, huile sur toile, 1830-35.
Lever de lune sur la la mer, Caspar David Friedrich, huile sur toile, 1822.
Le Soir, Caspar David Friedrich, huile sur toile, 1821.

La lune blanche …
La lune blanche
Luit dans les bois ;
De chaque branche
Part une voix
Sous la ramée…
Ô bien-aimée.
L’étang reflète,
Profond miroir,
La silhouette
Du saule noir
Où le vent pleure…
Rêvons, c’est l’heure.
Un vaste et tendre
Apaisement
Semble descendre
Du firmament
Que l’astre irise…
C’est l’heure exquise.
Paul Verlaine (1844-1896), La Bonne Chanson


Quelle lecture des paysages de nuit ?

Dis-continuité des paysages nocturnes

Dans la nuit et face à un paysage, l’œil ne distingue plus ni les limites territoriales, ni les plans successifs qui, le jour, composent les paysages. Tout ne fait plus qu’un. L’obscurité relie les éléments et efface l’enchaînement, les variations de formes, de couleurs de chaque morceau de paysage que l’œil parvient à distinguer.

Le jour, ces plans successifs, les éléments géographiques nous permettent d’apprécier les distances, les proportions et de comprendre leur composition.

La nuit, le regard se focalise sur des éléments lumineux comme il peut se perdre dans l’obscurité. Les lumières, qu’elles soient ponctuelles ou diffuses, deviennent alors nos principaux repères. L’œil s’y accroche fermement dans un premier temps comme à des indices nécessaires pour relier ces lumières entre elles, et pour rassembler ces morceaux de paysages. Pierre Sansot, dans Poétique de la ville (1988) évoque le caractère discontinue des paysages urbains. Comme l’explique encore Bertrand Lévy, il « souligne très justement que la nuit urbaine tire sa signification des lumières qui la composent, des éclats d’objets éclairés qui la zèbrent. La nuit ne fait que souligner des points, des lignes et des surfaces de lumière ; c’est cette discontinuité du paysage urbain nocturne, réduit à des indices d’êtres ou d’objets, qui rend extrêmement difficile l’émergence d’un véritable paysage, qui est d’abord continuité, succession de plans, de formes et de couleurs identifiables.  » (ibid.)

Digue et plage, Léon Spilliaert, Chalet Royal et galeries d’Ostende, 1908-1909
© Collection privée, Courtesy Patrick Derom Gallery / Vincent Everart de Velp
Lumières sur l’eau, Amédée Ozenfant. huile sur toile, 1949. Paris
© Centre Pompidou, MNAM-CCI/Dist. RMN-GP / Philippe Migea
La vallée de la Moselle et les Côtes depuis les hauteurs de Saulny, à la tombée de la nuit. Les plans successifs qui composent les paysages sont encore perceptibles. Les lumières des espaces habités commencent à surligner leur présence, révélant ainsi leurs proportions au sein du cadre naturel.

Les Côtes, la nuit

Depuis les Côtes de Moselle, la nuit, c’est toute la vallée de la Moselle qui s’étend sous nos pieds. Le halo lumineux est important, il recouvre toute la vallée.
Les lumières fixes de la ville, celles des zones d’activités, les lumières mouvantes des phares des voitures révèlent combien la ville est étendue dans le fond de vallée.

Sur les Côtes, la lumière rouge de l’antenne du Mont Saint-Quentin est un repère essentiel pour nous indiquer la hauteur des côtes plongées en parties hautes dans l’obscurité.

Les villages de Côtes apparaissent plus discrètement que la ville. Leurs lumières indiquent parfaitement leur implantation à mi-pente. Le type d’éclairage, leur inter-distance et l’emplacement de l’église nous permettent même de distinguer le village ancien des extensions des dernières décennies. Ce phénomène est particulièrement clair depuis les hauteurs de Saulny où Lorry-lès-Metz nous apparait à mi-pente, très étiré le long de la pente, conformément à sa topologie de village-rue.

À la différence du jour, dans la nuit le regard s’arrête davantage sur des éléments précis : le Port de Metz qui éblouit de sa lumière puissante, les zones d’activités et leurs enseignes lumineuses, le Centre Pompidou ou la Cathédrale plus discrète.

C’est seulement après avoir scruté toutes ces lumières que le regard se tourne vers les parties obscures : les forêts des hauts de Côtes, mais aussi les espaces de friches (anciens vergers, vignes…) et les gravières de La Maxe (par exemple depuis Saulny).

La vallée de la Moselle, depuis les hauteurs de Saulny, plongée dans le noir. Apparaissent alors, comme étirées le long d’une épaisse ligne et dessinant comme un nouvel horizon dans la nuit, les lumières des espaces habités par les êtres humains. La photographie est prise sans dispositif particulier. Elle parvient seulement à capter les points lumineux, plongeant le ciel le fond et les premiers plans dans le noir.

Les ressentis des participants au Comité de pilotage du 6 février 2020 à propos du paysage de nuit vu depuis les Côtes :

Forte influence de la vallée de la Moselle, éclairée.
Sauvage sur les côteaux boisés.
Une grande ville vue depuis la campagne.
Des points de repère : la cheminée de la Maxe, le mont Saint-Quentin, etc.
Une pollution lumineuse trop importante mais qui permet d’identifier le relief.
Manque de vue sur les étoiles, absence de nuits noires mais sécurisant.

Le rapport au céleste

C’est peut-être grâce à la présence des étoiles que les paysages de nuit sont des paysages, dans le sens où elles ouvrent notre espace de perception de notre environnement ; elles donnent une nouvelle profondeur au dessus de nos têtes ; elles nous émerveillent et nous saisissent instantanément.
Les étoiles rappellent à chacun et à chacune le lien entre notre espace de vie et l’univers qui le contient.

Mais cette fois, je ne parvenais pas à m’abîmer dans la contemplation du paysage céleste. Mon cerveau avait un caillou dans la chaussure.
Amélie Nothomb, Une forme de vie, 2010.
Dans le jour, nos yeux sont arrêtés par un inscrutable (le soleil, que l’on ne peut regarder en face), dans une nuit, ils sont entraînés plus loin par le fait qu’il y a toujours davantage à contempler que ce que l’on a déjà vu. (…) L’infini du ciel étoilé ne se laisse pas totaliser dans une image. (…) Les deux facultés qui rendent la connaissance possible sont tenues en échec : l’entendement est incapable de dénombrer les étoiles, l’imagination ne parvient pas à les disposer dans une figure. C’est donc « le ciel étoilé » tel qu’on le voit, sans souci de le connaître, qui éveille un sentiment de sublime. Le sublime de la nuit enseigne à l’Homme qu’il possède une autre destination que le savoir.
Michael Foessel, La Nuit, 2017.
La Nuit étoilée, Van Gogh. huile sur toile, juin 1889.


Et le besoin d’obscurité chez les humains, les végétaux et les animaux ?

Le phénomène de la pollution lumineuse est mondial.

Il est à la fois très important (mesuré à 85% du territoire de l’Union Européenne) et toujours grandissant ; 11 millions de points lumineux publics recensés par l’ADEME en France aujourd’hui, il était de environ 9 millions il y a quelques années.

Planisphère nocturne - Data courtesy Marc Imhoff of NASA GSFC and Christopher Elvidge of NOAA NGDC. Image by Craig Mayhew and Robert Simmon, NASA GSFC. (sources : http://www.nuitfrance.fr)

L’espèce humaine est parvenue à résoudre son incapacité à s’adapter à l’obscurité (la vue étant le sens principalement utilisé) par l’invention du feu et de l’électricité. Elle a finalement transformé la nuit comme un prolongement du jour ! Aujourd’hui, l’urbanisation a engendré le phénomène d’artificialisation des terres et également celui de la pollution lumineuse. La lumière offre confort et sécurité mais elle engendre de nombreux problèmes que l’on commence seulement à mesurer.

En effet, elle perturbe la faune et la flore et elle est une contrainte pour les êtres humains pour observer le ciel, mais aussi pour dormir.

On a négligé le besoin d’obscurité par manque de connaissance des effets négatifs de l’éclairage artificiel nocturne, que l’on ne découvre que depuis une trentaine d’années. L’enjeu est donc de construire un champ de savoir par la science et le militantisme environnemental, pour affirmer et faire reconnaître les positivités de l’obscurité. […] Quand on parle de pollution lumineuse, on désigne une pression humaine sur l’environnement. Cela peut déboucher sur des analyses techniques, fondées sur des mesures et des systèmes de normes. On va bien sûr avoir tendance à pointer du doigt de grandes catégories de responsables, comme on le fait par exemple avec les agriculteurs pour la pollution des sols. La notion de besoin renverse cette vision et porte la focale sur les acteurs qui les revendiquent ou les font émerger : les astronomes qui doivent pouvoir observer le ciel ; les écologues qui alertent sur les besoins d’obscurité du vivant non-humain ; les chronobiologistes qui se font les porteurs des besoins d’obscurité pour notre santé. L’obscurité apparaît alors comme une ressource pour tout ce qu’elle peut apporter en matière philosophique, éthique, religieuse, culturelle, ou encore sur les plans écologique et sanitaire, qui ont fort à voir avec notre bien-être.
Samuel Challéat, géographe, dans un article publié dans Libération en décembre 2019.

Rappelons que chaque organisme est conditionné pour recevoir une certaine quantité de lumière au cours de cycles plus ou moins longs. Cette lumière influence les sujets, dans leurs aspects et leurs comportements ; la période de reproduction, par exemple, est liée à la quantité de lumière chez une grande partie des oiseaux. La lumière artificielle provoque parfois des comportements d’attrait ou de répulsion chez les animaux. La perception des couleurs s’en trouve variée, ne permettant plus à certaines espèces d’oiseaux de distinguer la nourriture ou de se diriger. Sous l’attrait de la lumière, les insectes peuvent tourner jusqu’à épuisement autour d’une source de lumière, être brûlés ou happés par un véhicule…
Les végétaux sont également évidemment sensibles à la lumière. La croissance et le fleurissement d’une plante sont en partie liés à la durée de l’obscurité nocturne.

Enfin, l’éclairage est largement déployé de nuit dans les espaces publics, en vitrine de commerce, dans des zones commerciales ou d’activité, le long d’axes routiers, et souvent de de manière peu parcimonieuse. En plus de nuire à la faune et la flore, il génère une forte consommation d’énergie qui pourrait être fortement réduite. L’éclairage est certes nécessaire pour apporter sécurité et fonctionnalité dans certains lieux vivants la nuit, mais n’a pas d’utilité dans une grande majorité d’entre-eux, vides de toute présence humaine.
Puisqu’il est aujourd’hui urgent de repenser nos manière d’habiter et de fabriquer nos espaces en vue des enjeux écologiques et d’économie d’énergie de notre siècle, la prise en compte des enjeux de trame noire a pleinement sa place dans les discussions engagées avec les élu·e·s dans le cadre de ce plan paysage.


Vous avez dit trame noire ?

La trame noire s’inscrit dans les logiques de réservoirs et de corridors écologiques (trame verte et bleue). Elle désigne les espaces concernés par un besoin particulier d’obscurité.
Elle exige la définition préalable des besoins de lumière, selon les secteurs et en fonction des souhaits des habitant·e·s, des élu·e·s, mais également l’identification des typologies de milieux naturels des effets de l’éclairage sur les milieux en place (faune et flore) et ainsi permet de définir des espaces qui peuvent rester allumés, d’autres qui peuvent momentanément s’éteindre.

Chauve-souris tirant profit de la présence du lampadaire qui concentre ses proies attirées par la lumière. (Photo : R. Sordello, source : http://www.nuitfrance.fr)

Pour rappel, Metz Métropole souhaite engager un travail global sur l’univers de la nuit, d’une part dans le cadre de son Plan Paysage, d’autre part dans celui d’un volet « Trame Noire » de sa Trame Verte et Bleue intercommunale, comme mentionné dans le dossier technique d’Appel à projet TVB de 2019 :
« L’objectif d’inclure un volet opérationnel Paysages nocturnes et célestes dans le Plan Paysage est de faciliter et favoriser la (re)découverte nocturne d’espaces dont l’usage est habituellement diurne, et d’en révéler des perspectives et points de vue inconnus, en favorisant la représentation et l’appropriation de la part des habitants notamment. Les actions programmées dans le volet « Paysages nocturnes et célestes » et « Trame Noire » seront prioritairement orientées sur des innovations expérientielles et sensorielles originales co-construites avec l’ensemble des partenaires, et ouvertes à tous les publics. »

Les paysages nocturnes ont également été abordés dans le cadre de la visite nocturne publique de Saulny en novembre 2019. Sur chaque secteur choisi par les communes, il s’agira dès la phase de définition des Objectifs de Qualité Paysagères de s’interroger sur les besoins de lumière et d’obscurité. Le diagnostic se verra quant à lui complété pendant le printemps 2020 afin de rendre compte des qualités paysagères nocturnes des secteurs ciblés.


Quels sont les enjeux liés à la compréhension, à la prise en compte des paysages nocturnes ?

Ce qui est en jeu par rapport aux paysages nocturnes dans le cadre du Plan Paysage de Metz Métropole :

Celles concernant les espaces de nature et agricoles seront abordées au lien suivant.Celles concernant les espaces de nature et agricoles seront abordées au lien suivant.
La notion de paysage implique représentations, émotions, regards, subjectivité et objectivité. Après s’être penché·e·s sur la fabrication et la vie des Côtes hier, sur nos ressentis et perceptions diurnes et nocturnes, tentons d’en comprendre les dynamiques à l’œuvre.
Le territoire est particulièrement marqué par les conflits ; il a été profondément transformé et s’est progressivement reconstruit. Ses paysages sont depuis entrés dans une nouvelle série d’évolutions. Aujourd’hui, les Côtes sont donc bien vivantes. Mais les dynamiques qui s’y déploient ont des logiques et des formes bien différentes, parfois complémentaires et parfois antagonistes et contradictoires. Ce sont elles qui font l’histoire récente, actuelle et à venir des Côtes de Moselle. Quelles sont ces dynamiques ? Quelles en sont leurs formes et leurs enjeux ?