1.A.03Un territoire qui a la cote : perceptions et représentations à tous les niveaux
Les Côtes hier : habiter, veiller, cultiver au fil du temps
Quelle place et quel rôle jouent les côtes dans la compréhension et l’appréhension du territoire ? Quelle est leur relation avec le fond de vallée et la ville de Metz ?
Un paysage composé d'une succession d'éperons et de vallonsLes Côtes depuis la ville…
Un élément phare du paysage local
Les reliefs des Côtes de Moselle apparaissent régulièrement dans les déambulations quotidiennes des Messin·e·s et plus généralement de tou·te·s les habitant·e·s de l’agglomération messine. Depuis le centre-ville de Metz, et notamment depuis l’Esplanade ou le plan d’eau, les vues sont précieuses sur le Mont Saint-Quentin. Sa perception a beaucoup évolué au cours des dernières décennies du fait des transformations autour du plan d’eau, des constructions en pied de Côtes et des infrastructures routières, comme en témoignent ces quelques cartes postales qui proposent une vue depuis la site actuel du plan d’eau.
Le Mont Saint-Quentin, et son antenne à nul autre pareil, sont donc comme un phare sur le territoire, un repère qui oriente et qui rappelle le cadre géographique dans lequel s’est inscrit la ville.
Un repère perçu et partagé
C’est en demandant aux habitant·e·s – et ici, en l’occurrence, aux élu·e·s et représentant·e·s des communes lors de la première réunion du Groupe Plan Paysage – que l’on se rend compte de l’omniprésence des Côtes de Moselle et leurs masses aujourd’hui boisées. Ces quelques morceaux choisis des portraits succincts de chaque commune du Plan Paysage en attestent :
Une petite ville dans la nature entre la ville et la forêt.
Une ville où il suffit de lever la tête pour voir des arbres.
Un paysage de collines surplombant une grande vallée.
Des villages de côtes avec des pentes raides avec, au dessus, un plateau et des forêts et, en dessous, des vignes et des friches.
Un écrin d’arbres et de forêts autour de la ville.
Une remarquable diversité des paysages et une grande qualité des panoramas.
Une vue dégagée sur le Moselle et le site classé du Mont Saint-Quentin.
De belles vues sur la Moselle et le Mont Saint-Quentin.
…et les paysages depuis les côtes ?
…et les paysages depuis les côtes ?
Ils sont précieux. Les points de vue depuis les hauteurs sont nombreux, ils sont parfois évidents, facilement accessibles et nécessitent parfois un peu de persévérance et de curiosité pour les trouver !
Selon l’avancement de l’éperon, ils offrent une vue large et ouverte sur toute la vallée de la Moselle et le plateau Lorrain, comme à Jussy ou à Scy-Chazelles. Et quand l’emplacement est un peu en retrait par rapport au trait de côte, ils offrent une vue sur les versants voisins, sur les villages d’en face, sur les vallons, comme à Saulny.
Lors de la première réunion du groupe Plan Paysage, les participant·e·s ont mis collectivement en évidence l’importance du maintien des vues et belvédères qui permettent notamment :
- une prise de hauteur et des points de vue essentiels,
- une prise de conscience de la géographie du territoire concerné,
- le maintien d’un rôle de vigie sur l’évolution du paysage.
Une succession d’éperons et de vallons
La carte hypsométrique montre parfaitement le découpage du front de Côte. La Côte est entaillée de vallées étirées et encaissées, dessinant des éperons plus ou moins avancés vers l’Est. Se détachent très nettement, le Mont Saint-Quentin qui fait figure de proue dans ce mouvement, tout comme plus au sud et dans une moindre mesure, le Rudemont au niveau d’Arnaville.
Ces éperons, par leur emplacement, par leur profil, leur épaisseur et leur hauteur, offrent une multitude de points de vue qui permettent la mise en évidence des irrégularités, des aspérités, de l’hétérogénéité des paysages.
NB : La question de l’accessibilité aux côtes est évidemment liée et essentielle. C’est ici qu’elle est abordée : G. Les pas de côtés : mobilité, flux et accessibilité
Les perceptions de ces paysages de jour sont riches, mais qu’en est-il de ces mêmes paysages une fois la lumière dissipée ?
Plongeons-nous donc dans la nuit pour y voir plus clair (suivez le lien en-dessous !)