Cartes construites à partir des données de la Métropole et de données récoltées par l’équipe

1.A.03
Un territoire qui a la cote : perceptions et représentations à tous les niveaux

Les Côtes hier : habiter, veiller, cultiver au fil du temps

Quelle place et quel rôle jouent les côtes dans la compréhension et l’appréhension du territoire ? Quelle est leur relation avec le fond de vallée et la ville de Metz ?

Un paysage composé d'une succession d'éperons et de vallons

Les Côtes depuis la ville…

Un élément phare du paysage local

Les reliefs des Côtes de Moselle apparaissent régulièrement dans les déambulations quotidiennes des Messin·e·s et plus généralement de tou·te·s les habitant·e·s de l’agglomération messine. Depuis le centre-ville de Metz, et notamment depuis l’Esplanade ou le plan d’eau, les vues sont précieuses sur le Mont Saint-Quentin. Sa perception a beaucoup évolué au cours des dernières décennies du fait des transformations autour du plan d’eau, des constructions en pied de Côtes et des infrastructures routières, comme en témoignent ces quelques cartes postales qui proposent une vue depuis la site actuel du plan d’eau.

Le Mont Saint-Quentin depuis les bords de Moselle à l’endroit du plan d’eau actuel (carte postale ancienne, 1903).
Le Mont Saint-Quentin depuis les bords de Moselle en bas de l’Esplanade (carte postale ancienne, 1903).
Le Mont Saint-Quentin depuis les bords du canal à Metz.

Le Mont Saint-Quentin, et son antenne à nul autre pareil, sont donc comme un phare sur le territoire, un repère qui oriente et qui rappelle le cadre géographique dans lequel s’est inscrit la ville.

Le Mont Saint-Quentin depuis les hauteurs de Queuleu à Metz…
… et depuis le fond de vallée à Scy-Chazelles.
Un bout de Côtes depuis Rozérieulles…
…un autre, bien encadré par les habitations à Lessy…
…un autre encore, en arrière-plan d’une rue du Ban-Saint-Martin.

Un repère perçu et partagé

C’est en demandant aux habitant·e·s – et ici, en l’occurrence, aux élu·e·s et représentant·e·s des communes lors de la première réunion du Groupe Plan Paysage – que l’on se rend compte de l’omniprésence des Côtes de Moselle et leurs masses aujourd’hui boisées. Ces quelques morceaux choisis des portraits succincts de chaque commune du Plan Paysage en attestent :

Une petite ville dans la nature entre la ville et la forêt.
Une ville où il suffit de lever la tête pour voir des arbres.
Un paysage de collines surplombant une grande vallée.
Des villages de côtes avec des pentes raides avec, au dessus, un plateau et des forêts et, en dessous, des vignes et des friches.
Un écrin d’arbres et de forêts autour de la ville.
Une remarquable diversité des paysages et une grande qualité des panoramas.
Une vue dégagée sur le Moselle et le site classé du Mont Saint-Quentin.
De belles vues sur la Moselle et le Mont Saint-Quentin.


…et les paysages depuis les côtes ?

Ils sont précieux. Les points de vue depuis les hauteurs sont nombreux, ils sont parfois évidents, facilement accessibles et nécessitent parfois un peu de persévérance et de curiosité pour les trouver !
Selon l’avancement de l’éperon, ils offrent une vue large et ouverte sur toute la vallée de la Moselle et le plateau Lorrain, comme à Jussy ou à Scy-Chazelles. Et quand l’emplacement est un peu en retrait par rapport au trait de côte, ils offrent une vue sur les versants voisins, sur les villages d’en face, sur les vallons, comme à Saulny.

Lors de la première réunion du groupe Plan Paysage, les participant·e·s ont mis collectivement en évidence l’importance du maintien des vues et belvédères qui permettent notamment :

La vallée de la Moselle depuis le haut du Mont Saint-Quentin…
…depuis le belvédère de la Croix à Jussy…
…depuis les hauteurs du Fort Girardin…
…et depuis l’esplanade de Scy-Chazelles, point de vue incontournable du territoire !
Depuis Scy-Chazelles, une vue sur le grand paysage qui tend à se refermer.

Une succession d’éperons et de vallons

La carte hypsométrique montre parfaitement le découpage du front de Côte. La Côte est entaillée de vallées étirées et encaissées, dessinant des éperons plus ou moins avancés vers l’Est. Se détachent très nettement, le Mont Saint-Quentin qui fait figure de proue dans ce mouvement, tout comme plus au sud et dans une moindre mesure, le Rudemont au niveau d’Arnaville.

Ces éperons, par leur emplacement, par leur profil, leur épaisseur et leur hauteur, offrent une multitude de points de vue qui permettent la mise en évidence des irrégularités, des aspérités, de l’hétérogénéité des paysages.

Bloc diagramme des Côtes de Moselle : localisation des villages sur les variations morphologiques de la côte.

NB : La question de l’accessibilité aux côtes est évidemment liée et essentielle. C’est ici qu’elle est abordée : G. Les pas de côtés : mobilité, flux et accessibilité


Les perceptions de ces paysages de jour sont riches, mais qu’en est-il de ces mêmes paysages une fois la lumière dissipée ?
Plongeons-nous donc dans la nuit pour y voir plus clair (suivez le lien en-dessous !)